HART
CRANE TOMBE D’UN BATEAU
Lèvres
éteintes
qui
fêtent des portes spirituelles,
ceci
n’est pas une chute, c’est l’héritage :
tes
cavaliers délicats dans la tempête
viennent
pour toi, comme ils viendront pour nous,
et vous,
ces étrangers.
Ceci
n’est pas une chute.
C’est le
silence de l’exil
vers
l’éternité.
C’est
l’horizon qui s’étend,
puissantes
portes spirituelles,
dans
l’homme et la nature.
HART CRANE CAE DE UN BARCO
Apagados labios
que celebran puertas espirituales,
esto no es una caída, es el legado:
tus delicados jinetes en la tormenta
vienen por vos, como vendrán por nosotros,
y ustedes, aquellos extraños.
Esto no es una caída.
Es el silencioso exilio
hacia la eternidad.
Es el horizonte que se extiende,
poderosas puertas espirituales,
dentro del hombre y la naturaleza.
●
ABRACADABRA
Je vais mettre en gage mon cœur
jusqu’à ce qu’il devienne oiseau
et tombent
de lui de nouvelles étoiles pour
le monde
Car je voyage encore
– je suis un étranger –
et dans les villes les ponts
se taisent et me font mal.
Je vais me protéger des atrocités
et des injustices
jusqu’à ce que le soir devienne
rose
et cicatrise.
ABRACADABRA
Voy a
empeñar mi corazón
hasta
que sea pájaro y caigan de él
nuevas
estrellas para el mundo.
Porque
todavía viajo
—soy un extraño—
—soy un extraño—
y en
las ciudades los puentes
enmudecen
y me lastiman.
Voy a
protegerme de las atrocidades
y de
las injusticias
hasta
que el atardecer sea rosado
y cicatrice.
●
JUGEMENT
On
s’éloigne de la ville,
infortune,
infortune, etcetera.
Dans
laquelle on ne fait
plus de
chansons.
Notre
flûte est restée enfermée
dans la
racine d’un saule :
détruisant
le sol,
soulevant
des rues et des dalles.
Nous
allons loin, mes amis :
où les
vaches boivent,
où la
sève coule.
Nos vers
ont besoin
d’être
jugés,
mais sur
des terres plus sauvages…
JUICIO
Nos alejamos de la ciudad,
infortunio, infortunio, etcétera.
En la que ya no hacemos
más canciones.
Nuestra flauta quedó encerrada
en la raíz de un sauce:
destruyendo el suelo,
levantando calles y baldosas.
Nos vamos lejos, amigos:
donde las vacas beben,
donde la savia fluye.
Nuestros versos necesitan
ser juzgados,
pero en tierras más salvajes…