.......................................................................................................................................................................................... Photo S.C.
Tartares, Ouzbeks, Nénètses / tout le peuple ukrainien, / et même les Allemands de la Volga / attendent les traducteurs.
Et peut-être, en ce moment, / un Japonais / me traduit en turc / et atteint mon âme.

Ossip Mandelstam


jeudi 21 septembre 2017

Paura Rodríguez Leytón (1973 - Bolivie)






Comme s’il s’agissait d’un os bien poli,
je lime chaque jour les heures qui me chaussent,
mais parfois les fantômes me distraient
et les neurones ne parviennent pas à se toucher,
alors j’oublie que le parapluie est un parapluie.
Cela arrive dans les petits noyaux du sang.
Le voyage vers la vie primitive
commence chaque jour,
la chair se débat
et le corps,
parfois,
nous rend tristes.


Como si se tratara de un hueso bien pulido,
limo cada día las horas que me calzan,
pero a veces me distraen los fantasmas
y las neuronas no llegan a tocarse,
entonces olvido que el paraguas es paraguas.
Eso ocurre en los pequeños núcleos de la sangre.
El viaje hacia la vida primigenia
comienza cada día,
la carne se debate
y el cuerpo,
a veces,
nos hace tristes.