XXII
L’ombre de ta main
quand tu écris: cendre que le vent parcourt
et pousse au-delà des
ruines du désir.
Vide qu’on n’atteint
pas, aveugle rumeur qui s’éloigne
comme un signe
impossible,
comme des mots qui se
cassent contre le cercle des lèvres
et ne signifient plus
rien.
L’arbre que tu nommes –
son obscure palpitation
dans le sang – est
l’exil
bien que ses racines
t’enfoncent dans la terre,
bien que ses feuilles
t’approchent de l’air,
bien que son silence te
parle encore une fois
de l’incertitude de tes
pas,
de
la permanence.
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XXII
La sombra de tu mano cuando escribe: ceniza que el viento recorre
y empuja más allá de las ruinas de tu deseo.
Vacío que no se alcanza, ciego rumor que se aleja
como una señal imposible,
como palabras que se rompen contra el cerco de unos labios
y ya nada significan.
El árbol que nombras – su oscuro pálpito
en la sangre – es el exilio
aunque sus raíces te hundan en la tierra,
aunque sus hojas te acerquen el aire,
aunque su silencio te hable una vez más
de la incertidumbre de tus pasos,
de la permanencia.