.......................................................................................................................................................................................... Photo S.C.
Tartares, Ouzbeks, Nénètses / tout le peuple ukrainien, / et même les Allemands de la Volga / attendent les traducteurs.
Et peut-être, en ce moment, / un Japonais / me traduit en turc / et atteint mon âme.

Ossip Mandelstam


dimanche 23 juin 2019

Janina Camacho (1981 – Bolivie)







Du corps


Le mirage de mon corps s’embrouille
lourd de nœuds qui n’attachent pas de blessure
Tisse et tisse la blessure du naufrage
Aucune mémoire pour défaire mon œil aveugle
aucune ancre pour changer le destin




Del cuerpo


El espejismo de mi cuerpo se enreda
cargado de nudos que no atan heridas
Teje que teje la herida del naufrago
No hay memoria que deshile mi ojo ciego
ni ancla que cambie al destino