Cette nuit je vais tout essayer, les cartes disent que je mourrai bientôt,
comme une vieille dame parcourue par l’absence de désir…
bizarres ces jours, pleins de larmes, frôlant les doigts
entre mes jambes, cette nuit achèvera mon agonie,
je me suis intoxiquée de mensonges
Quelqu’un dit m’aimer et me frappe et je ne réalise pas,
peut-être que je me frappe moi-même
Je suis loin d’ici dans d’autres bras.
comme une vieille dame parcourue par l’absence de désir…
bizarres ces jours, pleins de larmes, frôlant les doigts
entre mes jambes, cette nuit achèvera mon agonie,
je me suis intoxiquée de mensonges
Quelqu’un dit m’aimer et me frappe et je ne réalise pas,
peut-être que je me frappe moi-même
Je suis loin d’ici dans d’autres bras.
L’heure est passée, le silence abîmé, saccadée la
respiration.
Il est trop tard pour faire marche arrière,
d’autres occupent cet endroit, je m’assois sur le sol, la tête appuyée contre
le mur, où se répand l’humidité de la rouille, tout est triste ici… et si tu me
voyais danser sans voir, ivre et fatiguée, tandis que tu te reposes de moi dans
cette chambre atroce, et moi avec une grimace d’horreur, cette nuit j’ai joué
avec d’autres, j’ai senti leurs mains sur mes fesses, tout est resté flou
malgré ça, tout s’est entouré d’une intense lumière rouge et d’une musique
cruelle.
[…]
CE N’ÉTAIT PAS TA FAUTE, NON,
il n’y avait rien à proximité pour m’attacher,
JE NE SUIS PAS VIVANTE, JE NE SUIS PAS MORTE
JE DEMEURE LOIN DE TOUT
J’ai passé des heures à regarder ton visage et je n’arrive pas à comprendre qui
tu es
ce que tu prétendais avec cet éclat du couteau près de mon cou
QUE TOUT ENTIER JE TE L’OFFRE
J’ai tourné la tête vers toi, les cheveux ont grisonné,
la peau m’est plus étrangère que jamais, l’éclat de la
démence dans les yeux.
[…]
J’AI PURGÉ DANS D’AUTRES CORPS
MES DÉLITS
ce que tu prétendais avec cet éclat du couteau près de mon cou
QUE TOUT ENTIER JE TE L’OFFRE
J’ai tourné la tête vers toi, les cheveux ont grisonné,
la peau m’est plus étrangère que jamais, l’éclat de la
démence dans les yeux.
[…]
J’AI PURGÉ DANS D’AUTRES CORPS
MES DÉLITS
[…]
LE FOND DE SES YEUX ÉTAIT UNE CORDE
MAIS ILS NE M’ONT PAS ATTACHÉE
[…]
LE CIMENT
Je me suis perdue dans Buenos
Aires, ivre, on m’a traînée dans un Bunker, dansant au milieu de travestis, un
homme a pensé que j’étais un garçon, on est sortis dans la rue prendre des
bières, il m’a parlé de son amant durant des heures, il m’a dit qu’il le frappait,
et lorsqu’il a voulu le tuer l’autre lui a embrassé le cul, ensuite il a parlé
de lumières qu’il voit en traversant la rue de San Telmo, d’un vieux bateau qui
l’a amené une nuit dans un lieu étrange. Il a glissé sa main jusqu’à toucher la
mienne.
On ressemblait à une brève image de l’abandon.
▼
Esta noche lo probaré todo, el naipe dice que moriré pronto,
como una anciana recorrida por la ausencia del deseo...
han sido días extraños, llenos de lágrimas, rozando los dedos
en mi entrepierna, esta noche acabará mi agonía,
me he intoxicado de mentiras
Alguien dice amarme y me golpea y no me doy cuenta,
tal vez yo misma me golpeo
Estoy lejos de acá en otros brazos
como una anciana recorrida por la ausencia del deseo...
han sido días extraños, llenos de lágrimas, rozando los dedos
en mi entrepierna, esta noche acabará mi agonía,
me he intoxicado de mentiras
Alguien dice amarme y me golpea y no me doy cuenta,
tal vez yo misma me golpeo
Estoy lejos de acá en otros brazos
Ha pasado la hora, estropeado el silencio, la
respiración entrecortada.
Ya es demasiado tarde para dar marcha atrás, otros
ocupan este lugar, yo me siento en el suelo, la cabeza apoyada en la pared,
donde se expande la humedad del orín, es triste todo acá… y si me vieras bailar
sin ver, ebria y cansada, mientras tú descansas de mí en ese cuarto atroz, y yo
con una mueca de horror, esta noche he jugado con otros, he sentido sus manos
en mi trasero, todo ha sido vago sin embargo, todo ha estado rodeado de una
intensa luz roja y una música cruel.
[…]
NO FUE TU CULPA, NO LO FUE,
no hubo nada cerca para atarme,
NO ESTOY VIVA, NO ESTOY MUERTA
PERMANEZCO LEJOS DE TODO
He mirado tu rostro por horas y no logro entender quien eres
lo que pretendías con ese resplandor del cuchillo cerca de mi cuello
QUE TODO ENTERO TE LO OFREZCO
Volteé la vista hacia ti, el cabello ha encanecido,
la piel me es más ajena que nunca, el resplandor de la
demencia en los ojos.
[…]
HE PURGADO EN OTROS CUERPOS
MIS DELITOS
[…]
EL FONDO DE SUS OJOS ERAN UNA SOGA
PERO NO ME HAN ATADO
[…]
EL CEMENTO
Me perdí en
Buenos Aires, ebria, me hallaron en un Bunker, bailando en medio de travestís,
un hombre pensó que yo era un muchacho, salimos a la calle a tomar unas
cervezas, me habló de su amado por horas, me dijo que lo golpeaba, que cuando
quiso matarlo él le beso su trasero, luego habló de unas luces que ve al cruzar
la calle de San Telmo, un viejo barco que lo llevó una noche a un extraño
lugar. Deslizó su mano hasta tocar la mía.
Nos parecíamos a una breve imagen del abandono.