Là où tu m’invites ce n’est pas
une usine. Tes toilettes ne disent pas : femmeshommes. Il n’y a pas de fosse sur le sol. Tu es seul à entrer ; parce qu’il n’y a personne
d’autre ; parce que c’est une maison, ou ça ressemble à une maison. Je te
suis. Je reste derrière la porte, parce que dans cette maison qui ressemble à
une maison il y a des toilettes avec une porte. J’ouvre. Et je te vois, là.
Toute ton animalité debout soutenant ton animalité. J’entre. On ne fait pas les
enfants : tu me montres je te montre. On n’est pas des enfants. Je prends
ton sexe qui urine entre les doigts. Te voir ainsi, tellement mâle, comme
pissant sur un mur. Puis tu le prends avec tes mains. Alors ça me désespère.
Tes mains sur ton sexe réclament mes mains. Et moi, qui pour ventre avait la place du ventre. Je commence à avoir une bouche, des mains ; je m’assois et
je te lave en te léchant, comme une chatte.
Ahí donde
me invitás no es una fábrica. Tu baño no dice: mujereshombres. No hay un pozo
sobre el piso. Entrás sólo vos; porque no hay nadie más; porque es una casa, o
se parece a una casa. Te sigo. Me quedo detrás de la puerta, porque en esta
casa que se parece a una casa hay un baño con una puerta. Abro. Y te veo ahí.
Toda tu animalidad de pie sosteniendo tu animalidad. Entro. No jugamos a los
niños: me mostrás te muestro. No somos niños. Tomo tu sexo desbebiéndose entre
los dedos. Verte así, en lo más hombre, como meando paredes. Ahora lo tomás vos
con tus manos. Entonces me desespera. Tus manos en tu sexo piden mis manos. Y
yo, que por vientre tenía el sitio del vientre. Empiezo a tener boca, manos; me
siento y te lavo lamiéndote, como una gata.